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Par marley69 le 15 Avril 2019 à 16:27
Aujourd'hui, il fait un temps exceptionnel, avec une très belle luminosité. Nous partons pour la vallée de l'Ounila.
Sur une carte, c'est la route qui relie Aït Ben Haddou à Telouet. 40 km d'une vallée verdoyante et un relief incroyable assorti d'une palette de couleurs à faire rêver tous les peintres. Mais la luminosité est très variable et aujourd'hui, elle est belle, ce qui est rare.
Nous sommes à 1 100 m d'altitude à Ouarzazate. A Aït Ben Haddou, nous sommes à 1 300 m, à Telouet, nous sommes à 1 800 m.. Nous n'aurons donc pas trop chaud.
Aït Ben Haddou, patrimoine mondial de l'Unesco. Nous n'y allons plus, il y a trop de monde ....
Il a plu il y a quinze jours . La montagne se couvre d'un duvet vert ou jaune. Exceptionnel, là aussi.
C'est la première fois que nous voyons cela.
Tout le long de la vallée, les villages se sont implantés.
PANORAMIQUE
PANORAMIQUE
C'est jour de lessive. Beaucoup de linge étendu et beaucoup de femmes au bord de l'oued
Nous nous arrêtons dans ce petit village où nous avions pris un thé dans une auberge. Hélas, elle est fermée.
Mais le paysage est toujours aussi beau.
Récolte de la luzerne pour les bêtes
Une école
La route suit la vallée, bien plus haute que l'oued. Elle est donc en bon état.
Ce petit village n'est pas visible de la route, ni accessible par la route.
Réserve d'eau qui peut servir de piscine aux enfants
Canal d'irrigation le long de l'oued. La moindre parcelle de terre est cultivée.
Tout au loin, l'atlas enneigé.
Des ruches par milliers. Jean Paul a acheté 1 kg de miel. Les apiculteurs restent auprès de leurs ruches, dans des tentes.
La vallée est très étroite par endroits
Un marchand ambulant
On fait la sieste où on peut
Les couleurs changent. On continue de grimper.
L'atlas est maintenant bien visible
Nous arrivons au bout de la vallée. Reliefs et couleurs vont devenir incroyables
Il y a eu des mines de sel à cet endroit, source de richesse du temps du Glaouï
Nous ne sommes plus qu'à quelques km de Telouet
Nous sommes sur un plateau, à 1800 M d'altitude. Et il y a du vert et du jaune....
A Telouet, nous nous arrêtons à l'auberge "chez Ahmed". Des hordes de touristes débarquent de Marrakech et il y a la queue. Là, on n'a plus le temps. Il faut se dépêcher de manger pour laisser la place. Désagréable. Le thé n'est pas bon, certainement infusé depuis très longtemps...
Nous prenons le chemin du retour.
La route est aussi belle qu'à l'aller.
Et les femmes font toujours la lessive
Minaret original
Nous nous arrêtons à Tamdakht, à l'auberge "Defat Kasbah" qui n'a plus rien d'un camping. Seules des antiques prises de courant -qui marchent- sont le témoin d'une volonté lointaine de faire un camping sur ce tout petit terrain (divisé en 2 depuis notre dernier passage). L'accueil est toujours sympathique. L'eau de la piscine est propre. L'appréciation du guide "très correct" a toujours été surfaite, mais là, elle est carrément inappropriée.
Belle journée pour les yeux.
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Par marley69 le 15 Avril 2019 à 16:31
Nous retournons aujourd'hui au Camping Municipal de Ouarzazate. Nous déjeunons ce midi avec Hassania et Ahmed au restaurant "le pêcheur".
Le déjeuner est rapide car pris sur la pause déjeuner de nos amis. Le plaisir de se revoir, même rapidement, l'emporte sur la frustration d'un temps si court.
Cet après-midi, il fait lourd et chaud. Le ciel est brumeux. Nous mesurons la chance exceptionnelle que nous avons eue hier.
Demain, nous repartons vers l'est.
2 commentaires -
Par marley69 le 17 Avril 2019 à 00:02
Aujourd'hui, nous reprenons la route vers l'est. Vers N'Kob, exactement. La ville aux 45 kasbahs. Il nous faut donc revenir en arrière en direction de Zagora. N'Kob est à 137 km de Ouarzazate, à 1050 M d'altitude, entre le djebel Sarho au nord et le djebel Amou au sud.
Nous traversons le Drâa pour prendre la R 108. Il n'a pas plu depuis la semaine dernière, non. Régulièrement, l'eau du barrage d'Al Mansour est lâchée pour irriguer la vallée en aval du barrage. Aujourd'hui, c'est le cas.
Nous avons quitté la vallée du Drâa pour une région désertique
où des palmeraies moribondes témoignent de la sécheresse qui sévit dans la région.
Des villages subsistent et l'heure de la récolte des céréales approche
Tentes de nomades sur le flanc du djebel Sarho
Superbe route, refaite il y a quelques années seulement. Nous l'avons connue complètement défoncée
Le temps est brumeux, mais nous apercevons quand même un troupeau au loin
N'Kob est situé sur le versant sud du Djebel Sarho. C'est le pays de la tribu des Aït Atta, éleveurs de moutons et de chèvres.
N'Kob tient son nom d'une grotte nommée N'akb qui, selon certains, était un puits où s'arrêtaient les nomades qui allaient chercher les dattes dans la vallée du Drâa.
Les Aït Atta ont été les derniers à se rendre lors de la "pacification" par les armées françaises alliées à celle du Sultan du Maroc (1933), après "une résistance impressionnante et héroique".
Nous découvrons une pancarte qui nous confirme que la piste que nous avons prise l'an dernier qui reliait N' Kob à Boulmane Dadès a été goudronnée à l'exception de quelques km qui devraient être terminés en août de cette année. Encore une belle balade en perspective !
Peinture originale sur le mur d'une école
Au début du 20ème siècle, des kasbahs ont été construites de façon traditionnelles pour contrer l'expansion du béton. Une kasbah peut abriter jusqu'à 50 personnes d'une même famille ou plusieurs familles et leurs animaux Les murs font 70 cm d'épaisseur.
Une des plus célèbres est la kasbah Baha Baha, héritée d'un chef de tribu des Aït Atta et transformée en demeure d'hôtes
Jardins verdoyants, arbres fruitiers
piscine en forme de cruche
Paillotes pour se reposer ou prendre le thé face à la piscine
Le paysage vu de la kasbah Baha Baha - La palmeraie est bordée d'un désert parsemé d'acacias
Pas de rue dans le centre du village où sont érigées les kasbahs en pisé, mais des ruelles de terre ou de pierres
Une kasbah comporte toujours 4 tours. A noter les ouvertures, très petites, sur l'extérieur. Les Kasbahs étaient organisées pour la défense, comme nos châteaux forts.
Le linge sèche sur des troncs de palmier
Décoration par retrait sur le mur nu
La luzerne sèche.
Nous découvrons un tout petit magasin de fabricants de chaussures.
C'est une affaire familiale. Ils acceptent très gentiment que je les photographie.
Le symbole berbère de "l'homme libre" est apposé sur beaucoup de modèles
Et je n'ai pu résister ! Imaginez ! Pour une fois que je peux assortir chaussures et pantalon !
Bougainvillées dans notre auberge - camping Ouadjou
Journée intéressante. Nous étions passés à N'Kob, sans jamais nous intéresser réellement à son histoire. Cette ville mérite qu'on s'y attarde un peu, au moins le temps d'aller flâner dans ses ruelles au pied de ses kasbahs particulièrement belles et bien entretenues.
5 commentaires -
Par marley69 le 19 Avril 2019 à 17:41
Nous ne pouvons résister : l'idée d'aller voir la nouvelle route vers Boulmane nous obsède ! Pas très loin, jusqu'aux rochers de Bab N'ali (24 km), juste pour voir la piste devenue route....
La luminosité est détestable, nous avons le soleil en face de nous. Bref, toutes les conditions sont réunies pour que les photos soient ratées. Tant pis.
L'an dernier, nous sommes descendus dans la vallée, vers l'oued, par la piste qui descendait vers le village.
Cette année, une route superbe contourne le village qui n'est pas relié directement à la route. En fait, ce village n'en est pas un. Les maisons font partie d'un des villages qui bordent l'oued. On s'y rend toujours par une piste. Celle que nous avions empruntée n'est plus pratiquable.
Maisons toujours construites autour d'une cour intérieure. Deux antennes TV.
Il est tôt, le troupeau de chèvres sort du village.
L'an dernier, nous avions pique-niqué le long de l'oued, sous ces palmiers. Les pluies d'octobre 2018, très fortes, ont effacé la piste.
La piste "toufna" (tout venant) est devenue une superbe route de 6 m de large avec de bons bas côtés. Elle relie N'Kob à Boulmane Dadès (vallée du Dadès). Il reste encore 4 ou 5 km à terminer. Fin des travaux : août 2019.
Cette route traverse le djebel Sarhro et offre des paysages minéraux sidérants. Elle fera partie de nos priorités lors de notre prochain voyage.
Comme l'automne a été très pluvieux, les récoltes sont très bonnes et la vallée est verdoyante.
Les pommes de terre sont plantées et commencent à poindre
L'orge est déjà récoltée
Nous décidons de nous arrêter aux rochers de Bab N'ali. Ces rochers, spectaculaires, font partie des sites incontournables du djebel Sarhro.
Petite auberge toute simple. De l'espace (beaucoup), un accueil très sympathique. Le propriétaire parle très bien français. Nous échangeons un bon moment avec lui. Bien sûr, son auberge n'est pas un camping, mais nous pouvons avoir un branchement électrique et bénéficier des sanitaires d'une chambre. Il propose des balades dans le Sarhro. Nous avons déjà le tracé en tête ! Boulmane Dadès, l'Auberge Tazlout (N' Kob), le Serdrar (Tazzarine). Et si la cuisine est aussi bonne que le thé, c'est une étape de rêve !
Vue sur les fameux rochers dont l'écartement fait penser à une porte (bab)
Vue au retour sur les rochers de Bab N'ali
Nous sommes ravis d'être venus jusque-là, même si la visibilité est nulle....
Elle est tellement nulle qu'on a peine à distinguer la maison de la montagne
A N'Kob, nous prenons la route de Tazzarine.
Tazzarine vient d'inauguner un marché extérieur qui se trouve justement sur la route du Serdrar. Nous nous arrêtons. Nous sommes surpris de trouver les légumes un peu fanés, mais nous réussissons quand même à trouver des carottes nouvelles, ce qui est une denrée très rare à cette saison dans le grand sud.
Et nous arrivons au Serdrar, étape mythique du voyage. Pas un voyage sans Serdrar ni Chefchaouen !
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Par marley69 le 19 Avril 2019 à 18:45
Il y a de multiples raisons pour apprécier le Camp Serdrar.
D'abord, sa situation : en plein désert, comme nous aimons. On y accède par une piste de 3 km (jusqu'à l'année dernière, il fallait faire 6 km...).
PANORAMIQUE
Des pierres, des acacias, du sable
Un des oueds qui parcourt ce plateau. Nous n'arrivons pas à l'imaginer plein d'eau. Et pourtant....
Le sable s'accumule derrière les murs extérieurs du camp Serdrar
Pour faire provision d'eau, la famille de Brahim a construit son 3ème réservoir d'eau.
Une partie de l'eau de l'oued est ainsi récupérée lors des pluies d'automne et de printemps
L'entrée du Camp Serdrar, fermée la nuit.
Ensuite, le décor :
Quand on rentre, c'est une explosion de verdure. Nous trouvons une ombre protectrice sous ces eucalyptus
Jeunes palmiers, luzerne à différents stades de maturité
Arrosage goutte à goutte. La luzerne sèche avant d'être mise en bottes
Des légumes sont plantés autour des carrés de luzerne
Luzerne en fleurs. Des papillons multicolores s'y pressent
Voilà l'environnement. Quand on vient de traverser des km de désert de pierres, c'est reposant.
Ensuite, les installations, c'est beau, bien fait, efficace, très propre.
Tentes confortables,
Belles chambres confortables, sanitaires irréprochables
Restaurant récent très agréable (cuisine familiale bonne et copieuse)
Poubelles partout dans le camping
Et pour les nomades comme nous :
Un bloc sanitaire dédié avec machines à laver
Une vidange eaux grises opérationnelle.
Bref, un confort optimal.
Mais il faut ajouter, car c'est très important, la qualité de l'accueil, la gentillesse, la discrétion et l'écoute de Brahim (et de toute sa famille).
Cette année, nous n'avions pas de raison particulière de passer au Serdrar. Nous y sommes venus. Nous y reviendrons. Inch Allah !
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