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Par marley69 le 5 Avril 2019 à 20:12
Le vent s'est calmé cette nuit et recommence à souffler vers 10 h. Le ciel et l'horizon s'opacifient lorsque nous partons pour Mhamid. Nous avons 7 km à faire. L'évènement auquel nous souhaitons assister cet année, c'est le festival de musique des Nomades, doublé du Moussem (fête) des nomades. Dhabitude, les 2 évènements ont lieu a des dates différentes.
Nous avons choisi le camping idéal par temps idéal : le camping de la Boussole. Situé à l'extrémité du village, il est déjà dans le désert.
Il est facile à trouver, il suffit de suivre les pancartes. Pour une fois, nous ne sommes pas importunés par des rabateurs. Nos tentatives pour venir à Mhamid se sont toujours heurtées dès notre arrivée par une cohorte de rabateurs voulant nous emmener tous dans le plus bel endroit du monde. Cette fois-ci, nous savons où nous allons, et nous y arrivons sans difficulté.
La visibilité n'est pas optimale
Ce sera vite bien pire. Nous avons positionné le CC en travers du vent pour protéger la porte de sortie.
Et ce n'est qu'un vent de sable, pas une tempête....Ce n'est pas grand chose, nous dit un des deux frères de l'auberge. Il nous propose, le plus sérieusement du monde, une balade en voiture dans le désert, pour ne pas nous laisser seuls. Il est étonné de notre refus.
Nous allons dans la salle commune où nous cherchons un endroit où le sable ne rentre pas. Le toit est en tronc de palmier et les fenêtres sont beaucoup moins étanches que le CC !!! Le sable s'infiltre partout. Nous le constatons en rentrant au CC. La fenêtre est, bien sûr, fermée. Après avoir nettoyé tant bien que mal, nous mettons la protection extérieure, ce qui limite (sans arrêter complètement) l'entrée du sable.
Le plus malheureux dans l'histoire, c'est Marley que je ne peux absolument pas laisser au ras du sol.
Est-ce qu'on quitte la Normandie quand on est Normand parce qu'il pleut ? Le vent ici, c'est la pluie normande.
A 19 h, nous prenons des crêpes et du thé avec les autres français du camping. Le camping s'est rempli avec un groupe de Hollandais.
A 20 h, nous partons à 8 dans le 4 x 4 pour le concert qui a lieu "en ville".
Annoncé à 20 h, le concert commence à 21 H 45. Eh oui, nous sommes au Maroc. "Vous avez les montres, nous, nous avons le temps"...
Le concert est gratuit et sur un grande place. 50% d'étrangers.
Nous verrons un groupe de jeunes berbères de Sidi Ifni, deux groupes de jeunes nomades, tous "armés" de guitare électrique. Beaucoup de vie et d'énergie. Le troisième groupe, venu du Burkina Fasso, nous régalera de percussions jouées, chantées, dansées sur des instruments traditionnels.
Il fait très froid. Le ciel est redevenu très pur. Nous rentrons à minuit 1/2, en voiture, bien sûr.
4 commentaires -
Par marley69 le 6 Avril 2019 à 11:32
Ce matin, il fait un temps superbe. Mais la tempête est annoncée dans la journée.
Comparez avec la photo d'hier....
Une caravane revient du désert
Devant nous, le désert
Un bon endroit pour méditer ou admirer le ciel
Au loin un campement pour les amateurs de dunes pas trop éloignées...
Nous partons à pied au village. Les premières constructions sont à 300 m. Mais une voiture s'arrête. Un jeune nomade rentre d'un campement dans le désert. Il nous propose de nous conduire au centre de Mhamid. Très sympathique, il nous expllique que le vent, pour lui, c'est la routine. Nous le quittons en nous disant que les gens qui s'arrêtent comme ça, c'est impossible chez nous. Comme nous ne nous souvenons plus de la rue qu'il faut prendre pour aller au Moussem, nous demandons notre chemin. Une femme essaie de nous expliquer et appelle un jeune garçon pour nous accompagner. Cela tombe bien, il y va. Une fois arrivés, Jean Paul lui propose un pourboire. Il refuse, la main sur le coeur. Il est le petit fils de l'organisateur. Nous sommes les bienvenus. Tout simplement.
C'est quoi, le Moussem des Nomades ?
Les nomades ont dressé des tentes dans lesquelles ils proposent des produits : tissus (beaucoup), tapis, bijoux, épices
Il est tôt, il n'y a pas encore foule
Nous rencontrons un couple toulousain avec qui nous bavardons longuement. Derrière, les femmes font leurs emplettes
Les châles sont très colorés dans cette région. Un jeune nomade va m'en mettre un, assorti à mon teint, me dit-il.
Jean Paul refuse de faire la photo. Il me trouve moche, et la couleur ne lui plaît pas du tout...
Mais voilà les dromadaires qui arrivent... Ils font un petit tour entre les tentes puis s'en vont.
Un 4 x 4 revient ou s'en va dans le désert, chargé de matelas pour la nuit de bivouac
La rue est en sable, naturellement
Mais voici les chevaux
Ce matin, c'est la fantasia avec les chevaux.
Mais où se passent la course de chameaux et la fantasia ? Mystère ! Informations contradictoires.... Après des allers-retours, il semble que ce soit plus loin, dans le désert.
On y va !
Au loin, la tente officielle. Comme il y a eu du vent hier, rien n'est prêt pour la fantasia. La préparation est en elle-même un spectacle
Ces dromadaires là ne vont pas courir. Ils sont chargés pour le bivouac
Ceux-là, par contre, vont courir. On le sait rien qu'en regardant les selles
D'autres arrivent au galop
Ils posent pour la photo.
Le cheich, le premier vêtement du nomade
Les chevaux et cavaliers sont prêts
Pose pour la photo
Les harnachements sont superbements brodés
Ils veulent tous être sur face book
Ces hommes jeunes sont très fiers de leur identité
Le terrain est humidifié pour limiter la poussière. Galop d'essai.
La fantasia est un galop rapide au cours duquel les cavaliers vont, à un moment précis, faire faire un tour complet, d'une seule main, à leur fusil autour de la crosse. Puis ils vont tirer, tous ensemble, un coup de fusil. Le fusil, chargé avec de la poudre, ne peut tirer qu'une fois. Il faut le recharger ensuite pour l'essai suivant.
Les chameliers font aussi courir leurs bêtes
Mais les sièges des officiels arrivent, ainsi que le portrait du Roi, présent dans toutes les cérémonies
On a installé les barrières de sécurité pour contenir les badeaux. Les drapeaux, encore par terre, vont être dressés.
Il faut faire la ligne d'arrivée
Enfin, tout est prêt. La préparation a duré une heure et demie. Nouveau galop d'essai pour les chevaux
Les cavaliers viennent de tirer.
Et les voilà sur la ligne d'arrivée.
Mais ce n'était encore qu'un essai. Il est 13 H 30 et le couscous nous attend au camping. Nous décidons de rentrer, d'autant plus que le vent se lève. Le sable n'est pas loin. Nous ne verrons donc pas la fin de la fête ni la course des dromadaires.
Le couscous est excellent. Mais le vent s'est levé, plus fort encore qu'hier.
Nous restons calfeutrés dans le camping-car toute la soirée et renonçons même à aller au spectacle musical du soir -pourtant bien alléchant-. Le vent est glacial, très fort, même si le sable vole un peu moins....
Nous verrons demain......
1 commentaire -
Par marley69 le 6 Avril 2019 à 17:30
Il fait un temps magnifique ce matin. Il fait frais (le chauffage marche toutes les nuits).
C'est le dernier jour du festival. Nous retournons ce matin au Moussem.
C'est le forum des Nomades. Il se tient sur une place en ville, là où toutes les tentes sont installées. Ce matin, tous les officiels sont là. La tribune est remplie et les discours s'enchaînent pendant que le business se fait.
Je choisis un cheich chez le jeune nomade qui nous a guidés hier.
Pour le sable et le vent, lunettes et cheich, rien de mieux
Le cheich, ça vous change un regard...
Là, je suis très couleur locale. Mais c'est juste pour la photo.
Pendant ce temps, cavaliers et chameliers préparent leurs montures. Cette fois, l'espace est restreint.
Ce qui est frustrant, c'est que nous ne comprenons rien à ce qui se déroule sous nos yeux. Les cavaliers remontent la piste et vont se positionner devant la tribune. Et cela, plusieurs fois, sans que nous en sachions le sens .
Foulards multicolores pour les femmes
C'est aux dromadaires de se positionner devant la tribune. Les dromadaires sont stoïques, sauf le premier que les discours doivent ennuyer...
Selle superbe certainement confortable
Les discours s'enchaînent devant le portrait du Roi Mohammed VI.
Fait certainement important : dans un des très rares discours en Français, l'orateur a dit ces mots "je suis porteur d'un message : l'allégeance des tribus au Roi". Et les officiels ont tous applaudi. Sommes-nous capables, nous, bons français râleurs et indisciplinés, de comprendre ce message des tribus au Roi ? Je n'en suis pas certaine. Pourtant, politiquement, c'est fondamental.
Les chameliers et leur monture devant la tribune
Démonstration de course de dromadaires qui remontent la piste
Les cavaliers en font autant
Les cavaliers tirent devant la tribune officielle; La fumée du tir est bien visible !
Pendant ce temps, ces dames continuent leurs emplettes.
C'est au tour des chanteurs de faire face à la tribune
Toutes les photos des manifestations sont autorisées. Les Marocains photographient eux-mêmes beaucoup.
Le jeune nomade nous a invités à prendre le thé. Nous y allons avec le couple charmant de Toulousains rencontrés hier. Bavardages. Le temps passe, passe.... "Nous avons le temps...".Quand nous finissons par décider de partir, protestations de toutes parts : "le thé, vous prenez le thé"....
Nous promettons de revenir cet après-midi, Inch Allah. L'estomac de Jean Paul ne peut plus attendre.... Nous nous offrons des brochettes de dinde et des frites au restaurant "le Petit Prince"...
Il fait toujours un temps magnifique, il est deux heures de l'après-midi.
Ce soir, concert.
3 commentaires -
Par marley69 le 7 Avril 2019 à 20:22
Il fait très beau ce soir, et relativement doux à 19 h. Nous préparons, en prévision du concert, pulls, châles, écharpes pour échapper au froid de la nuit.
Nous dînons au restaurant et Abdou insiste pour nous emmener pour 20 h 30. Il sait que le concert commence plus tard mais il a vraisemblablement d'autres projets...
Une heure 1/2 d'attente car le concert, comme l'avant veille, commence à presque 22 h. La foule est plus nombreuse, les Marocains se sont déplacés.
Le Festival est placé sous le symbole de l'Unité Africaine. Il invite des artistes exclusivement africains.
Quatre artistes au programme ce soir.
MARIAA SIGA, sénégalaise, superbe et généreuse. Voix magnifique.
Ce doit être difficile de se produire lors d'un festival comme celui-ci. Une partie de la foule est venue pour écouter et participer. Une autre partie est venue pour voir, se promener. Des hordes de gamins qui courent dans tous les sens, les gens parlent fort. Bref, la sono couvre bien entendu l'ensemble, mais pour les artistes, ce doit être un peu compliqué.
MEDHI MASSOUDI, Marocain, ambassadeur de la musique gnaoua à l'International.
Essouira organise chaque année un festival de musique gnaoua.
CHEIK TIDIANE SECK, malien, jazzman, chantre de l'Unité Africaine et inconditionnel de Nelson Mandela
Le quatrième groupe -chants traditionnels Touareg- a déclaré forfait. Dommage.
Les intermèdes entre les artistes sont très longs.
Regarder la foule est intéressant. Les hommes sont debout, devant la scène ou appuyés au mur qui borde l'avenue. Les femmes sont assises sur le trottoir. Des centaines de femmes alignées...... Les jeunes sont sur leur smartphone.
A 1 h 30 du matin, discours et remise des médailles pour clôturer le festival. Comme le 4ème groupe a été remplacé par un orchestre, nous déclarons forfait et reprenons le chemin du camping à pied. Il nous faut juste une petite demi-heure pour regagner le CC sous les étoiles et nous sommes accompagnés en fond sonore par le concert qui a repris un bon moment après notre départ.
Pour nous, le bilan musical est mitigé. En écoutant les extraits yutube des précédents festivals, nous nous attendions à moins de watts. Mais c'est ainsi. Le Maroc bouge, l'Afrique bouge, la musique aussi.
Cela valait la peine de venir. Ce sera intéressant de revenir.
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Par marley69 le 8 Avril 2019 à 18:37
Superbe temps ce matin. Nous quittons Mhamid pour Zagora où Houcine nous a donné RV pour dîner dans sa famille, dans la maison familiale de la palmeraie.
Nous reprenons donc la direction de Zagora, cette fois sous un soleil éclatant.
Surprenant, ce canal ensablé le long de la route.
Regardez attentivement les 2 photos qui suivent : ce ne sont pas les mêmes.
Agrandissez-les ! ce sont des panoramiques.
Au loin, la ville de Tagounite et la vallée du Drâa
Au loin, la ville de Tamgroute et la vallée du Drâa
En fait, nous franchissons deux barrières rocheuses. Tagounite se trouve entre les deux.
Les deux photos ont été prises dans le sens M'Hamid - Zagora
Et nous retrouvons la dune de Tinfou, que vous pouvez situer maintenant
Surprenante, cette maison en construction
Sous un chaud soleil, cet homme tord à la main des fers à béton autour d'un gabarit
Nous choisissons de nous installer au camping "la palmeraie d'Amezrou". Il est à 1/4 à pied de Zagora, le décor est magnifique, les installations impeccables, la propreté irréprochable. Il est aussi à 500 m de la maison familiale de Houcine. C'est le dernier endroit de la palmeraie où le CC peut accéder. Après, c'est à pied, en vélo, à mobylette....
Marley approuve immédiatement notre choix en faisant le tour du propriétaire.
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