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Par marley69 le 25 Avril 2019 à 20:58
Pour nous accorder une journée supplémentaire au Rekkam, nous avons pris le prétexte facile de la température glaciale de Midelt.
Il a neigé il y a 3 jours à Midelt qui est à 1450 m d'altitude. 2 ° le matin, ce n'est pas supportable !
Mais le beau temps s'installe partout dès aujourd'hui. Les températures remontent. Il faut partir.
Un petit tour dans Boudnib : nous avons vu et senti hier des roses de Damas des jardins publics. Cela mérite un dernier regard.
Et nous avons découvert des murs peints et certains nous ont plu :
Et nous partons....
Nous prenons la route de Midelt par le chemin des écoliers : Gourrama, Rich, Midelt. Nous aimons la vallée du Guir et nous en profiterons pour voir les travaux d'avancement du barrage de Kadoussa.
PANORAMIQUE
Le Guir a plus d'eau que d'habitude. La neige qui a fondu doit y être pour quelque chose...
Il faut avoir de bon yeux pour deviner tout là-haut les ruines d'un fort de la légion française
PANORAMIQUE
L'érosion de cette montagne montre la puissance de l'eau.
PANORAMIQUE
Cultures intensives dans la vallée du Guir
Les femmes sont toujours au travail
Le barrage de Kadoussa va retenir les eaux du Guir pour rationaliser l'agriculture de la région
Travaux pharaoniques
Le village d'El Gorane sera noyé sous les eaux
En attendant, les chèvres broutent tranquillement sur les berges de l'oued
La route s'éloigne du lit de l'oued et traverse un désert de pierres
Les villages réapparaissent et la couleur des maisons adopte la couleur de la terre
Nous retrouvons l'oued Guir
La petite mosquée bleue est toujours aussi pimpante
Après l'embranchement de Béni Tajjite, la route est superbe et nous conduit rapidement à la N 13.
Village au pied des montagnes
Les femmes sont toujours au travail
Voilà d'où vient le froid !
Les tentes des nomades se blottissent au pied de la montagne. Nous sommes à plus de 1500 m
De nombreux troupeaux de chèvres ou de moutons mangent les herbes rares
Les cigognes, elles, choississent les minarets
Nous avons rejoint la N 13. Le djebel Yahya est bien enneigé.
Récolte d'herbes sur le bord de la route
Les villages semblent posés au pied des pattes d'un géant
Et les villages se suivent
Arboriculture et ruches
Barrières de neige. La route grimpe jusqu'au col Tizi-n-Tairhemt à 1907 M puis redescend sur la plaine d'Aftis
La plaine d'Aftis
Souhaitons lui d'arriver à bon port !
Les sommets enneigés nous accompagnent sur tout le chemin
C'est le printemps ! Beaucoup de jaune dans la plaine
Nous arrivons à Midelt et nous installons au camping municipal. Sympathique, au premier abord. Grands emplacements, très calme.
Ce soir, nous ne serons que 2 CC, mais le gérant vient nous voir en nous signalant que des 4 x 4 espagnols ont fait hier des dégradations que la femme de ménage a voulu lui faire constater. De partout, des plaintes concernant le comportement des Espagnols fusent. Irrespectueux, sales.... A côté, les Français semblent des saints....
Nous faisons une balade dans la ville pour aller chercher des oeufs. Ce soir, une soupe et des crêpes ! Pour nous réchauffer....
2 commentaires -
Par marley69 le 28 Avril 2019 à 18:38
Surprise au réveil ! Il fait gris et froid. 10 petits degrés. Le chauffage a marché une bonne partie de la nuit. Douches dans le CC : il fait bien trop froid pour essayer les douches du camping pourtant vantées par le gérant !
Nous partons pour Azrou, un peu décontenancés : s'il fait gris et froid, pourquoi s'arrêter à Azrou ? Nous avons 137 km à faire. Pourquoi ne pas pousser jusqu'à Meknès ?
Midelt est la capitale de la pomme. De grands vergers dans la région alimentent en pommes le Maroc. Des grands centres de conservation existent maintenant et des pommes en bonne forme sont encore dans tous les étals de marchands de Midelt.
Miracle ! 50 km avant Azrou, la route commence à grimper. Et le soleil montre son nez ! Le bleu du ciel est éclatant ! Victoire, Azrou est à nous !
La végétation change. Voici d'abord les forêts de chênes
Beaucoup de chiens errants dans cette région que Marley regarde de la fenêtre sans broncher
Les Aït M'Guild occupent cette région. Ce sont des semi-nomades. Cette tribu berbère est originaire du Sahara et a progressé vers le Nord Ouest du Maroc depuis le moyen âge. Son territoire est le Moyen Atlas depuis le XIXème siècle. Ils élèvent une race de moutons particulière la race Timahdite, originaire de la région. Bien adaptée à l'altitude (nous sommes à presque 2000 m) elle est de taille moyenne, de couleur brune foncée. Sa laine est appréciée des tisserandes.
Paysage très particulier de cette région où paissent des milliers de moutons
PANORAMIQUE
C'est la fin de l'hiver et il a neigé récemment
Un mini lac s'est même formé
Route superbe ! Bonne surprise ! D'une année sur l'autre, le Maroc nous surprend. Le chantier "routes" est très dynamique.
L'habitat s'est transformé : plus de terre, mais des pierres. Le matériau est abondant !
L'ancienne route, et la piste, toujours utilisée
Des moutons, encore des moutons
C'est le printemps, les femmes lavent les tapis dans tout le Maroc, y compris ici.
Pour se déplacer, rien de mieux qu'un âne
Les villages ne sont plus bio dégradables, comme dans le sud. Sur le toît de la mosquée, une cigogne.
Elles sont légion, dans la région d'Azrou
Tous les ans, je photographie ce mont, bien reconnaissable à sa forme particulière;
il est mon "étalon" par rapport à l'avancement de la végétation. Les arbres fruitiers, au premier plan, commencent à fleurir.
Quand on parle de cigognes ....
Brume au pied des montagnes. Au loin, les neiges de l'Atlas. Nous sommes toujours à plus de 1800 M d'altitude
Habitat dispersé
Les tapis sèchent
Barrières de neige. Elles ont servi il y a à peine une semaine. Il est tombé entre 40 et 50 cm de neige dans la région.
Mais voilà les cèdres. Nous approchons d'Azrou.
Le cèdre de l'Atlas est originaire d'Afrique du Nord. C'est une espèce endémique, aujourd'hui en danger à cause de la déforestation et de la sécheresse. Le plus célèbre, au Maroc, est le cèdre Gouraud, âgé de 800 ans, mort aujourd'hui. C'est une véritable attraction touristique. Il a été surnommé Gouraud, en référence au Général Gouraud, en poste au Maroc, qui avait perdu son bras droit. Et ce cèdre n'a qu'une grosse branche latérale....
La forêt de cèdres abrite une espèce de singes, endémique du Maroc, les singes Magot. Ces singes sont en voie d'extinction à cause de la diminution de leur habitat naturel, du braconnage à des fins d'exportation et de la bêtise des touristes qui nourrissent les singes, au détriment de leur santé.
Mais le tourisme prime : nous avons connu cette clairière vide...
La photo est mauvaise car prise de la voiture. Mais des singes ou des hommes, qui est le plus bête ?
Et voici le paysage d'Azrou ! Nous sommes à 1250 m.
Nostalgiques du désert, pleurez ! Plus de sable, que de la verdure ! A partir d'Azrou jusqu'à notre départ, que du vert !
4 commentaires -
Par marley69 le 29 Avril 2019 à 16:44
Nous avons rencontré hier deux membres du Forum. Merci, Nanoutitou, pour nous avoir offert une délicieuse clairette de Die et partagé un moment agréable.
Nuit fraîche, mais très calme. Pas de chiens qui hurlent la nuit, ce qui est fréquent ici. Nous n'en avons d'ailleurs quasiment pas entendu cette année.
Aujourd'hui, petite étape de 85 km juqu'à Moulay Idriss, au camping Zerhoun Bellevue, après Meknès.
Place idéale sous les cerisiers. Ne vous y fiez pas. Nous avions choisi volontairement cette place, un peu isolée des quelques camping-cars rangés en rang d'oignons sur la belle plate-forme d'où l'on a une belle vue... Un club d'Allemands est arrivé, plus un club de Hollandais. C'est la première fois depuis 2014 que nous voyons ce camping aussi plein. Tant mieux pour le Maroc. Mais le matin, après leur départ, nous savourons un moment de tranquillité.
Vue de la plate-forme. L'Euro-camping, c'est le projet d'un Emir, un vrai (il était là, d'ailleurs), camping cariste, qui a fait construire cet ensemble un peu démesuré, à la fois château et camping. Le château est destiné à accueillir, peut-être un jour, Inch Allah, des enfants défavorisés. Il peut aussi faire hôtel. Pour l'instant, seul le camping fonctionne. Grands espaces, installations parfaitement fonctionnelles, belle vue, arbres, rosiers très bien entretenus. L'ensemble est joli et le séjour agréable, le personnel serviable. Nous aimons y retourner chaque année.
Vue de la ville d'Azrou
Azrou, en berbère, veut dire "le Rocher". A quelques 1000 m d'altitude, Azrou est une ville sympathique. Les commerçants sont agréables et le grand souk un évènement qu'il faut vivre une fois !!!! Azrou est la ville des cerisiers. Cette année, les cerises sont encore bien vertes.
Cerisiers, vergers, céréales. Ici, tout est vert
Pour ceux qui connaissent N 13, miracle ! Elle est en réfection et nous offre de grands "bouts" tout neufs !
Des orchidées sauvages dans les champs
Des forêts d'épicéas ont été plantées avec succès.
PANORAMIQUE
En empruntant la N 13, impossible de rater "le paysage d'Ito".
Un peu d'histoire :
"Ito Laârbi fut une femme de pouvoir et de prestige, très respectée au sein de sa tribu. En vrai chef guerrier, elle mena des batailles contre des tribus voisines à la fin du 19ème siècle et contre les colons français au début du protectorat. Le territoire libéré sous son influence pris ainsi son nom et par la suite les Français ont donné à ce balcon panoramique le nom de « Paysage d’Ito »"
Détail du paysage. Aujourd'hui, nous avons beaucoup de chance. La visibilité est exceptionnelle.
Les moyens mécanisés se multiplient dans les champs
Pour les plantations et les récoltes, beaucoup de main d'oeuvre
Petit troupeau de vaches dans un espace clôturé. Exceptionnel.
A partir d'El Hadjeb, de grandes plaines céréalières
Jolie clôture. Nous sommes loin du pisé du sud
Des centaines d'hectares de vigne en approchant de Meknès.
Des tracteurs sur la 2 x 2 voies menant à Meknès
Et aussi un cheval qui doit traverser la 2 x 2 voies
Meknès, ville moderne qui va accueillir à la mi-avril le salon international de l'agriculture (SIAM)
Nous contournons Meknès et nous rendons 15 km plus loin. Les villages sont perchès. Celui que l'on aperçoit ici, Sidi Ali, a une curieuse réputation : les femmes se réuniraient autour d'un coffre pour y pratiquer des rites obscurs....
Et nous voici sous un olivier dont l'ombre protectrice fera bientôt place au soleil. Il fait très beau, chaud. Un groupe d'Italiens est attendu. Comme le reste des campings, pas mal de monde. Le propriétaire a investi. Les douches fonctionnent à merveille, les abords sont très fleuris. Ce pourrait être un petit bijou, si, si... En montant à Sidi Ali, tout proche, la vue sur Meknès est imprenable, de jour comme de nuit. Et de très belles places à l'ombre sous les eucalyptus sont disponibles sur la terrasse du haut, pour ceux qu le souhaitent !
2 commentaires -
Par marley69 le 29 Avril 2019 à 20:28
Nuit parfaitement calme. Le camping est plein et les Italiens matinaux. A 6 h 20, branlebas de combat. Mais..... il n'y a personne pour ouvrir la porte et le gardien de nuit n'a manifestement pas eu les instructions. Les moteurs tournent. Au bout d'1/4 d'h, tout s'arrange et les voilà partis !
Un léger brouillard va et vient. Lorsque nous partons nous balader (10 h, quand même !), le soleil est là. Nous descendons en ville par un escalier qui mène directement dans le haut de la ville, en passant par un ancien cimetière.
Des tombes abandonnées
C'est jour de marché. Il dure toute la journée. Nous y reviendrons en fin de balade
Les paysannes viennent vendre leurs produits : lait, légumes
Et les chinois font des photos.... comme nous d'ailleurs, mais un peu moins discrètement.
Et nous montons et descendons les ruelles de la ville bleue :
Jolie progéniture pour cette chatte !
A l'origine, Chefchaouen a été fondée par les Maures chassés d'Espagne par les Rois Catholiques.
On y parle mieux l'espagnol que le français et le nom des rues est en espagnol
Nous avons trouvé le restaurant Clock, où nous voulons déjeuner ce midi. L'accueil est sympathique et le repas se revèlera délicieux. Une très bonne adresse à retenir. De plus, tous les soirs, des musiciens jouent et nous sommes invités à revenir à 19 h.
Nous irons certainement une autre fois.
Idée originale de reconversion d'une machine à coudre
Vue depuis la terrasse du restaurant
Bonne idée d'utilisation d'une vasque !
Nous reprenons notre balade
Porte en bois peinte de la maison de la culture
Place El Hauta où sont attablés beaucoup d'étrangers
Le magasin d'un boulanger
On sait qu'il y a un boulanger lorsqu'il y a du bois dans la rue...
Mur peint. Curieux, ces femmes voilées. Ici, elles ne le sont pas du tout.
Chinois en visite. "Les chinois ne nous servent à rien", nous a-t-on dit ce matin. "Ils n'ont pas besoin de visa pour venir. Ils ne mangent pas notre nourriture. Il y a maintenant 4 restaurants chinois à Chefchaouen. Ils n'achètent rien. Ils ne s'intéressent pas à nous et ne cherchent pas à communiquer. Ils ne parlent pas anglais". Nous prenons note.....
Place Uta Hamam qui est la grande place de Chefchaouen
Fontaine de la place El Hauta
Mi-ombre, mi-soleil. Nous avons le choix....
Et nous revoilà au marché.
Nous trouvons plein de petits pois ! Nous faisons un joli marché. Les légumes sont superbes et très frais. Un vrai régal.
Nous rentrons en taxi. 2 € la course. Pas de quoi s'en priver !
2 commentaires -
Par marley69 le 30 Avril 2019 à 18:30
Nouvelle et dernière matinée à Chafchaouen. Une balade sans but précis, pour le plaisir.
PANORAMIQUE
Chefchouen vue de la petite mosquée où il faut grimper, grimper. Ce panorama, il se mérite !
Si vous cliquez sur le panoramique, vous voyez que Chefchaouen est entourée de murailles au Nord.
On accède à la Medina par des portes. Ici, bab Omar, c'est à dire la porte Omar.
Chefchaouen, ce sont ses mosquées et ses muezzins qui se mettent à chanter tous ensemble, dans une cacophonie extraordinaire.
Le cimetière, qu'on voit de la petite mosquée et qu'on apercevait hier depuis la muraille nord
Incroyable enchevêtrement de maisons avec des ruelles en escalier
Le bleu célèbre, on devrait dire "les bleus de Chefchaouen" car il peut y en avoir plusieurs sur une même maison
Nous avions visité cette maison d'hôte en construction (2017). Une vraie réussite !
Chefchaouen et ses portes, celle-ci récente
Celle-ci ancienne.
Chefchaouen et son fromage, jolliment présenté dans des brins d'herbes tressés.
La devanture d'un pâtissier
Les étals de toutes sortes, ici des fruits secs, des olives, des fromages, des herbes, des oeufs....
Le pain, à droite "industriel", à gauche, "le pain des femmes", très reconnaissable à sa texture et à sa saveur. Il est fait tous les jours par les femmes qui, souvent, le vendent elles-même. Les Marocains se sont mis à la baguette. Dommage, elle n'a de pain que le nom...Comme nos baguettes industrielles, elle n'a aucun goût et est, comme dit Jean Paul, "sans farine".
Le marchand de poisson que les chats surveillent attentivement
Les pigments, bien entendu. De toutes les couleurs et de toutes les nuances
Et les chats....
La mode d'Agadir. Il y a de très jolies choses. J'ai failli me laisser tenter...
La mode traditionnelle
Les pantalons de toutes les couleurs
Et les vêtements de fêtes. Ceux-là, pour les trouver, il faut aller dans le quartier où seuls quelques touristes s'aventurent. C'est le quartier que nous préférons, vous l'avez deviné. D'ailleurs, j'ai acheté 3 robes...bien plus sobres.
Vêtements pour hommes en laine non colorée, très chauds
Habits de fête pour les hommes
Dans la rue la plus touristique, on sent le cuir à plein nez. Au moins, on sait qu'il ne vient pas de Chine...
Les foutas, que l'on peut assortir aux.....
chapeaux. Vêtements traditionnels de la région, on les voit partout, même dans mon jardin.
Comment voulez-vous que je résiste à d'aussi jolis chapeaux ?
Les tapis, généralement très colorés
La vannerie
Et le bazar où l'on trouve tout.....
Des sacs en laine avec présentation originale
A Chefchaouen, on peut savourer un jus d'orange les pieds dans l'eau
Les oranges sont maintenues au frais dans l'eau courante de l'oued et sont pressées sous les yeux des consommateurs. Le jus est excellent.
Chefchaouen, et les restaurants chinois. Nous en avons repéré 2, dont celui-là.
Mais les propos de notre interlocuteur d'hier étaient pessimistes : les chinois parlent anglais (j'en ai entendu aujourd'hui), et bien mieux que moi (ils n'ont pas de mal) et mangent local dans les restaurants un peu chics.
Nous avons trouvé Chefchaouen en pleine ébullition. Depuis l'an dernier, nous avons constaté de nombreux travaux de rénovation, l'explosion de la quantité de cafés, restaurants, auberges en tout genre. Des banques flambant neuves ont aussi fait leur apparition. La carte bancaire chauffe aussi à Chefchaouen, Jean Paul l'a vérifié !
Beaucoup de tourisme, espagnols, chinois, allemands, français (un peu).
Nous y reviendrons, Inch Allah, c'est trop beau !
2 commentaires
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