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Le beau temps est revenu, mais il fait frais. Nous allons faire une grande balade autour de la palmeraie (11 km) et avons projeté de déjeuner chez Fatima.
Végétation très dense dans cette palmeraie. Les 3 étages sont bien là : Palmiers, arbres fruitiers, luzerne et céréales
Le Ziz est l'oued le plus destructeur du Maroc. Un barrage construit dans les années 60 a dompté ses débordements furieux. La vallée bénéficie maintenant de son eau bienfaitrice
C'est la saison de la floraison des palmiers
Au bord d'un petit jardin, des légumes ont été plantés
Les maisons sont toujours à l'écart de la palmeraie
Nous avons nos polaires : il ne fait pas si chaud...
Petit pont pour accéder à l'intérieur de la palmeraie
Les figues mûrissent
Le chemin se situe tout près de la palmeraie. Une partie n'est accessible qu'à pied.
Fumier, feuilles de palmier, engrais sont stockés à l'air libre
La paille est amenée là par des petits camions. Ici, les très gros n'accèdent pas.
Le cimetière du village d'Oulad Chakker et l'école se situent bien à l'écart
J'aime ces maisons bio-dégradables
La luzerne est abondante dans la palmeraie
L'eau du Ziz est canalisée et distribuée dans la palmeraie
Dans chaque village, des associations de femmes
Ici, il semblerait qu'il y ait une garderie pour les petits enfants
Nous cherchons la maison de Fatima. Un voisin, obligeant, nous y conduit. Il a deux fils en France et son vélo vient de Mulhouse
La maison de Fatima fait partie d'un ksar (groupe de maisons). C'est la 4ème sur la gauche
Nous avons connu Fatima en 2014, grâce à Hassan, le propriétaire du camping, qui nous l'avait fait connaître. Fatima est célibataire et vit avec sa Maman très âgée. Pour lui créer une source de revenus, Hassan emmène déjeuner chez elles les étrangers qui viennent dans son camping. Nous avions apprécié sa gentillesse et son couscous.
Nous avons rendez-vous à 13 h. Lorsque nous arrivons, la porte est close. Un jeune voisin, obligeant, appelle Fatima au téléphone. Elle vient nous accueillir en s'excusant. Sa mère est malade et elle était occupée.
Elle parle quelques mots de français. Quand elle réalise que nous sommes déjà venus, son visage s'illumine et elle déclare : "Couscous de Fatima, gratuit pour vous. Cadeau pour vous. Pas payer". Nous sommes très touchés de son geste et sans nous concerter agitons immédiatement nos neurones pour trouver un moyen de la dédommager.
Le couscous au boeuf est excellent, pantagruélique. Fatima partage le repas avec nous. Sa Maman est dans le salon, tantôt assise, tantôt couchée, par terre, sur des couvertures. Par discrétion, je m'interdis les photos. Elle est effectivement très âgée (entre 85 et 95 ans), et termine sa vie ici dans sa maison avec sa fille. J'avoue être émue. Fatima est visiblement très proche de sa mère dont elle s'occupe avec tendresse.
Fatima nous fait visiter "sa"maison. Dans le ksar, elle fait réhabiliter une maison qui sera "à elle". Grâce à l'argent gagné, elle a monté une "entreprise" de location de matériel pour les mariages : casseroles, plats, gaz, tambourins....Grâce à Hassan (et à la France, répète-t-elle), elle a trouvé un moyen pour être indépendante.
Elle nous répète à plusieurs reprises que, maintenant, nous faisons partie de la famille. Et pour la famille, le couscous est cadeau.
Nous échangeons nos téléphones. Et nous reviendrons, Inch Allah !
Très belle rencontre.
Un tout petit morceau de la vallée
De ce côté, une route longe la palmeraie
L'école
Belle journée.
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Dernière étape incontournable du sud : Boudnib et le Rekkam.
Nous y allons pour le plaisir. L'accueil de François, son camping très agréable, l'environnement particulier du plateau du Rekkam nous invitent à franchir allègement les 70 km qu'il nous faut parcourir.
Le camping Tissirt à Oulad Chakker
PANORAMIQUE
Nous ne résistons pas au plaisir de voir une dernière fois la vallée s'étirer et serpenter dans le lit du Ziz
Nombreux villages le long de la vallée
Cette petite mosquée a un minaret particulier
Jolie maison dans la palmeraie. Au second plan, maison d'hôtes dans laquelle nous sommes allés prendre un thé
Mais nous quittons la vallée du Ziz pour le plateau du Rekkam, vers l'est. Tout à l'est, là-bas, c'est Figuig et l'Algérie. Mais ce n'est pas pour cette année. Pas le temps...
Le plateau du Rekkam, donc, est à une altitude moyenne de 1500 m et est semi-désertique. C'est le paradis des 4 x 4 qui descendent de Oujda vers Merzouga.... et font halte au Rekkam.
Mais, mais, le gouvernement marocain en a décidé autrement en lançant le plan Maroc Vert avec 110 000 Ha mis en culture sur le plateau. Les fermes surgissent du néant et se multiplient à grande vitesse.
D'abord, il faut trouver l'eau. Ici, pas d'artisanat, mais des moyens industriels
Ensuite, on fait un réservoir et on creuse des trous pour planter des palmiers, des oliviers. L'arrosage est, bien entendu, au goutte à goutte.
On fait une clôture pour préserver les plantations des troupeaux des nomades
Et on plante des centaines d'hectares à la fois
Quand ils ont grandi, on les voit de loin....
Nous arrivons au Rekkam, accueillis chaleureusement par François et par Rekkam, la mascotte du camping. Elle dévore les carottes nouvelles et voudrait bien s'amuser avec les doudous de Marley.....
François investit régulièrement dans son camping. Plantations, bungalows en terre (excellente climatisation), tentes. Tout ici est agréable. Et la cuisine délicieuse.
Alors, pourquoi nous en priver ?
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Nous sommes venus là pour le simple plaisir d'être là.
Boudnib, c'est le début de "l'Oriental", c'est-à-dire la partie la plus à l'est du Maroc. C'est la route de Figuig qui est à la frontière algérienne. Nous n'irons pas plus loin que Boudnib, cette année.
Le Rekkam, c'est François :
Chaleureux, dynamique, direct, il soigne ses clients comme il aimerait qu'on le soigne lorqu'il va quelque part. Le camping est très agréable, fleuri, avec des petits jardinets de fleurs et de légumes.
Un drapeau breton ? Mais oui, François vient de Nantes. On ne se refait pas...
Les installations sont efficaces et bien faites. Et la cuisine est délicieuse, orchestrée par Fati.
Pour fêter mon anniversaire, nous nous sommes retrouvés le 23 au soir au restaurant. La soirée a été gaie, chaleureuse et nous avons superbement mangé ! Le tout arrosé d'un rosé bio du Val d'Argan et François a offert une bouteille de champagne. Merci François, merci Fati.
Fati est une fine cuisinière. Son gateau au chocolat était léger et délicieux. Nous l'avons partagé avec tous ceux qui étaient là.
Je me souviendrai de cette soirée là !
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Pour nous accorder une journée supplémentaire au Rekkam, nous avons pris le prétexte facile de la température glaciale de Midelt.
Il a neigé il y a 3 jours à Midelt qui est à 1450 m d'altitude. 2 ° le matin, ce n'est pas supportable !
Mais le beau temps s'installe partout dès aujourd'hui. Les températures remontent. Il faut partir.
Un petit tour dans Boudnib : nous avons vu et senti hier des roses de Damas des jardins publics. Cela mérite un dernier regard.
Et nous avons découvert des murs peints et certains nous ont plu :
Et nous partons....
Nous prenons la route de Midelt par le chemin des écoliers : Gourrama, Rich, Midelt. Nous aimons la vallée du Guir et nous en profiterons pour voir les travaux d'avancement du barrage de Kadoussa.
PANORAMIQUE
Le Guir a plus d'eau que d'habitude. La neige qui a fondu doit y être pour quelque chose...
Il faut avoir de bon yeux pour deviner tout là-haut les ruines d'un fort de la légion française
PANORAMIQUE
L'érosion de cette montagne montre la puissance de l'eau.
PANORAMIQUE
Cultures intensives dans la vallée du Guir
Les femmes sont toujours au travail
Le barrage de Kadoussa va retenir les eaux du Guir pour rationaliser l'agriculture de la région
Travaux pharaoniques
Le village d'El Gorane sera noyé sous les eaux
En attendant, les chèvres broutent tranquillement sur les berges de l'oued
La route s'éloigne du lit de l'oued et traverse un désert de pierres
Les villages réapparaissent et la couleur des maisons adopte la couleur de la terre
Nous retrouvons l'oued Guir
La petite mosquée bleue est toujours aussi pimpante
Après l'embranchement de Béni Tajjite, la route est superbe et nous conduit rapidement à la N 13.
Village au pied des montagnes
Les femmes sont toujours au travail
Voilà d'où vient le froid !
Les tentes des nomades se blottissent au pied de la montagne. Nous sommes à plus de 1500 m
De nombreux troupeaux de chèvres ou de moutons mangent les herbes rares
Les cigognes, elles, choississent les minarets
Nous avons rejoint la N 13. Le djebel Yahya est bien enneigé.
Récolte d'herbes sur le bord de la route
Les villages semblent posés au pied des pattes d'un géant
Et les villages se suivent
Arboriculture et ruches
Barrières de neige. La route grimpe jusqu'au col Tizi-n-Tairhemt à 1907 M puis redescend sur la plaine d'Aftis
La plaine d'Aftis
Souhaitons lui d'arriver à bon port !
Les sommets enneigés nous accompagnent sur tout le chemin
C'est le printemps ! Beaucoup de jaune dans la plaine
Nous arrivons à Midelt et nous installons au camping municipal. Sympathique, au premier abord. Grands emplacements, très calme.
Ce soir, nous ne serons que 2 CC, mais le gérant vient nous voir en nous signalant que des 4 x 4 espagnols ont fait hier des dégradations que la femme de ménage a voulu lui faire constater. De partout, des plaintes concernant le comportement des Espagnols fusent. Irrespectueux, sales.... A côté, les Français semblent des saints....
Nous faisons une balade dans la ville pour aller chercher des oeufs. Ce soir, une soupe et des crêpes ! Pour nous réchauffer....
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Surprise au réveil ! Il fait gris et froid. 10 petits degrés. Le chauffage a marché une bonne partie de la nuit. Douches dans le CC : il fait bien trop froid pour essayer les douches du camping pourtant vantées par le gérant !
Nous partons pour Azrou, un peu décontenancés : s'il fait gris et froid, pourquoi s'arrêter à Azrou ? Nous avons 137 km à faire. Pourquoi ne pas pousser jusqu'à Meknès ?
Midelt est la capitale de la pomme. De grands vergers dans la région alimentent en pommes le Maroc. Des grands centres de conservation existent maintenant et des pommes en bonne forme sont encore dans tous les étals de marchands de Midelt.
Miracle ! 50 km avant Azrou, la route commence à grimper. Et le soleil montre son nez ! Le bleu du ciel est éclatant ! Victoire, Azrou est à nous !
La végétation change. Voici d'abord les forêts de chênes
Beaucoup de chiens errants dans cette région que Marley regarde de la fenêtre sans broncher
Les Aït M'Guild occupent cette région. Ce sont des semi-nomades. Cette tribu berbère est originaire du Sahara et a progressé vers le Nord Ouest du Maroc depuis le moyen âge. Son territoire est le Moyen Atlas depuis le XIXème siècle. Ils élèvent une race de moutons particulière la race Timahdite, originaire de la région. Bien adaptée à l'altitude (nous sommes à presque 2000 m) elle est de taille moyenne, de couleur brune foncée. Sa laine est appréciée des tisserandes.
Paysage très particulier de cette région où paissent des milliers de moutons
PANORAMIQUE
C'est la fin de l'hiver et il a neigé récemment
Un mini lac s'est même formé
Route superbe ! Bonne surprise ! D'une année sur l'autre, le Maroc nous surprend. Le chantier "routes" est très dynamique.
L'habitat s'est transformé : plus de terre, mais des pierres. Le matériau est abondant !
L'ancienne route, et la piste, toujours utilisée
Des moutons, encore des moutons
C'est le printemps, les femmes lavent les tapis dans tout le Maroc, y compris ici.
Pour se déplacer, rien de mieux qu'un âne
Les villages ne sont plus bio dégradables, comme dans le sud. Sur le toît de la mosquée, une cigogne.
Elles sont légion, dans la région d'Azrou
Tous les ans, je photographie ce mont, bien reconnaissable à sa forme particulière;
il est mon "étalon" par rapport à l'avancement de la végétation. Les arbres fruitiers, au premier plan, commencent à fleurir.
Quand on parle de cigognes ....
Brume au pied des montagnes. Au loin, les neiges de l'Atlas. Nous sommes toujours à plus de 1800 M d'altitude
Habitat dispersé
Les tapis sèchent
Barrières de neige. Elles ont servi il y a à peine une semaine. Il est tombé entre 40 et 50 cm de neige dans la région.
Mais voilà les cèdres. Nous approchons d'Azrou.
Le cèdre de l'Atlas est originaire d'Afrique du Nord. C'est une espèce endémique, aujourd'hui en danger à cause de la déforestation et de la sécheresse. Le plus célèbre, au Maroc, est le cèdre Gouraud, âgé de 800 ans, mort aujourd'hui. C'est une véritable attraction touristique. Il a été surnommé Gouraud, en référence au Général Gouraud, en poste au Maroc, qui avait perdu son bras droit. Et ce cèdre n'a qu'une grosse branche latérale....
La forêt de cèdres abrite une espèce de singes, endémique du Maroc, les singes Magot. Ces singes sont en voie d'extinction à cause de la diminution de leur habitat naturel, du braconnage à des fins d'exportation et de la bêtise des touristes qui nourrissent les singes, au détriment de leur santé.
Mais le tourisme prime : nous avons connu cette clairière vide...
La photo est mauvaise car prise de la voiture. Mais des singes ou des hommes, qui est le plus bête ?
Et voici le paysage d'Azrou ! Nous sommes à 1250 m.
Nostalgiques du désert, pleurez ! Plus de sable, que de la verdure ! A partir d'Azrou jusqu'à notre départ, que du vert !
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