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Par marley69 le 22 Mars 2019 à 17:01
Aujourd'hui, c'est le jour du souk (marché) au village de Foum el Hism à 4 km.
C'est un petit souk de village où il y a quelques animaux (chèvres et chevreaux).
Pour éviter de vous faire envie en vous montrant les étalages de fruits et légumes (à des prix qui vous feraient pâlir d'envie), et vous narguer en vous racontant l'orgie de légumes que nous faisons, je me contenterai de vous montrer ce chef d'oeuvre. Ces camions de paille sillonnent les routes du Maroc pour vendre aux souks de la paille au détail. Le miracle est à chaque fois renouvelé. Les chargements sont stables. Un miracle permanent !
Il fait chaud l'après-midi. Sieste et lecture suffisent à nous occuper.
2 commentaires -
Par marley69 le 22 Mars 2019 à 17:51
La balade a été avancée d'une journée. Cela nous convient bien. Nous partons donc à 9 h 30 avec Joëlle et Jean Marie dans le 4 x 4 de Michel.
Nous passons par Foum el Hism où Michel dépose le registre de police du Bordj à la Gendarmerie, comme d'habitude. Ici, notre sécurité est assurée en permanence. Puis il nous fait voir une oeuvre récente de Foum el Hism :
Construction en trompe l'oeil. Les pylônes qui sortent des tours, il fallait y penser. Une fontaine jaillit de la bouche du monstre et dévale les marches. Mais pour l'instant, elle ne coule pas.
C'est amusant et gai. Le facteur Cheval doit jubiler...
Les cailloux que l'on voit ne sont pas des cailloux posés là par hasard. C'est un tombeau à ailettes qui abrite un chef nomade. Pour les curieux, il faut rechercher sur Google Map. On les voit du ciel. Ils ont une forme de sorte de coeur avec une allée au milieu.
Nous traversons un désert de pierres. Les acacias sont plus verts dans le lit de l'oued.
Nous traversons un village où seule une famille avec quatre enfants survit. Il y a de l'eau, pas d'électricité. Les robinets de la fontaine ont disparu. Un instituteur fait l'école aux quatre enfants de la famille. Il n'a pas de moyen de locomotion et doit aller faire ses courses à pied à 6 km de là.
Il faut impérativement agrandir cette photo en cliquant dessus. C'est un panoramique qui permet de voir l'étendue de l'oued et de la vallée. Un vieux fort est en ruines sur la colline au centre.
Nous arrivons à la limite territoriale autorisée par l'armée marocaine. Un mur a été construit il y a lontemps pour marquer cette limite au-delà de laquelle l'armée fait rebrousser chemin. La piste que l'on voit partir sur la gauche est interdite. Bien entendu, nous n'y allons pas !
Ces abris servaient aux militaires qui surveillaient la région. Les militaires se sont légèrement reculés mais la limite est restée la même.
Nous sommes venus là pour voir les gravures rupestres laissées là par d'autres hommes qui ont habité la région... A l'époque, il n'y avait pas de frontière, mais des forêts, des animaux .....
Nous avons beaucoup de chance. Un troupeau de dromadaires vient s'abreuver au puits
La marque sur le cou du dromadaire de droite indique son appartenance
Un des chameliers nous propose du lait de chamelle. Il est étonné de mon refus. Je dois lui expliquer que le lait me rend malade. Ce n'est pas compréhensible pour lui, car le lait de chamelle est une ressource de base pour eux
Les deux chamelles portent un "soutien-gorge", c'est-à-dire qu'une des 2 mamelles est cachée pour permettre aux nomades de tirer le lait pour leur propre consommation.
Michel repart avec une petite bouteille de lait. Le nomade demande des médicaments car il se plaint d'un mal de tête.
Joëlle a ce qu'il faut pour lui.
Le miracle de l'eau : Michel cherche un coin pour déjeuner avec des palmiers et de l'eau. Et dans le trou d'eau, il y a de superbes grenouilles.
"STOP" est inscrit sur ce mamelon. Au delà, les militaires interviennent
Les militaires sont là-bas, dans la construction de droite. Ils surveillent le convoi qui vient de la gauche. Au loin, la montagne, c'est l'Algérie.
Le lavage des mains est essentiel avant de déjeuner. Le pique-nique est excellent, arrosé d'un petit rosé frais.
Après déjeuner, nous prenons tranquillement le chemin du retour en passant par les montagnes ensablées et cette arche spectaculaire
Il faut absolument cliquer sur ces deux images qui sont des panoramiques.
Nous avons vu ces paysages l'an dernier, mais comment s'en lasser ?
C'est le sable du Sahara qui vient, apporté par le vent, s'accumuler au pied de ces murs de roches.
Panoramique d'une curiosité géologique dans le lit de l'oued ? Erosion, effondrement ? On dirait des pattes de pachydermes...
En résumé, très belle journée, riche en information et en paysages. Jean Paul et moi la terminons autour d'un tajine au boeuf excellent et d'une crème au chocolat. Pas très raisonnable, mais tellement bon !
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Par marley69 le 22 Mars 2019 à 22:07
Nous quittons aujourd'hui le Bordj Biramane pour Tafraoute. Nous avons envie de découvrir la nouvelle route R 107 ouverte complètement à la circulation depuis peu.
Nous quittons également Joëlle et Jean Marie qui restent à Icht encore quelques jours. Si nos chemins se recroisent, ce sera avec grand plaisir. Ces moments partagés ont été fort sympathiques.
Petite étape donc puisque nous n'avons même pas 130 km à parcourir. Mais il est pratiquement 11 h lorsque nous partons. Il y a beaucoup de vent à Icht et la température annoncée à Tafraoute est plutôt froide. 16 petits degrés en journée et .... 8° la nuit. Il est probable que nous ne nous attarderons pas !!!!
La première oasis est celle de Tamanart. Les troncs des palmiers ont quasiment tous été brûlés, certainement
pour combattre le redoutable bayoud.
La mosquée et le cimetière
Les traditions vestimentaires varient selon les régions
Nous avons vu beaucoup de très belles maisons durant ce voyage
Les gorges de l'oued Tamanart sont très encaissées
Elles sont aussi très étroites
Panoramique qui montre la largeur de l'oued
L'oued Tamanart reçoit un affluent
La R 107 existait, mais passait dans la vallée où l'oued la détruisait régulièrement.
Les Marocains ont pris la mesure du problème et n'hésitent plus à tailler dans la roche pour faire passer la route au-dessus de l'oued
Un camion vient chercher du remblai dans l'oued. Très ancien modèle !
Autre village, autre palmeraie, celle-ci bien entretenue
Les femmes viennent de ramasser l'herbe pour les animaux. Elles nous saluent gentiment.
Les villages se succèdent dans la vallée
Une école
Ces gorges n'ont rien à envier à celle du Dadès...
Une maison toute seule dans la palmeraie
Vue partielle du village
Autre vue partielle. Le béton remplace la terre traditionnelle, plus fragile à entretenir
Très belle propriété au premier plan
avec un mur orné de très beaux bougainvillées
Les lauriers roses sont en fleurs
La route surplombe l'oued
Attention ! Chèvres !
Muraille impressionnante
Il n'est pas facile de mettre en évidence la profondeur des gorges
La route est globalement excellente, sauf cet endroit qui s'effondre
Belle perspective
Après 30 km, la route grimpe en lacets très serrés sur le plateau
Nous avons mis 2 h pour faire ...45 km. C'était très, très beau. Ces nouvelles routes nous ouvrent continuellement des paysages à découvrir.
Changement radical de décor sur le plateau. On aperçoit au fond, déjà, la barrière de granit rose de Tafraoute pourtant encore loin.
Le panneau disait vrai...
Encore une belle construction
Nous sommes à 1000 m. Plus un palmier !
La vallée des Ammelne (tribu Berbère) offre à nos regards de petits villages blottis contre la paroi de la montagne
Les plus avertis reconnaîtront le "chapeau de Napoléon", célèbre empilement de rochers,
que l'on découvre en arrivant à Tafraout en venant de Tiznit.
Au camping Tazka, où nous nous installons, on récupère les bidons d'eau et on les attache
par paquets qu'une camionnette vient ensuite chercher.
Cette nouvelle route mérite vraiment le détour. Elle peut aussi donner lieu à une balade au départ de Icht, sans aller jusqu'à Tafraout
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Par marley69 le 23 Mars 2019 à 15:55
La météo l'avait annoncé. Il pleut. Pas à verse, non, mais suffisamment pour nous empêcher de sortir. Et le sable tombe avec la pluie. Pour les photos du fameux granite rose de Tafraoute, c'est raté. Par contre, ce matin, nous avons pu aller en ville faire la tournée des vendeurs de babouches.
Bref rappel : la babouche de Tafraoute (berbère), rien à voir avec la babouche arabe. Elle ne s'exporte pas (nous a-t-on dit), est fabriquée sur place par les commerçants qui tiennent boutique. Et surtout, surtout, elle respecte la forme du pied et n'est pas pointue.
ça, c'est pour les filles qui assortissent avec leurs vêtements
Babouches traditionnelles pour les petites filles
Et toutes celles-là pour les grandes qui adorent assortir et changer....
Le jeune commerçant, hilare, demande une photo au cas où une fille le repèrerait...
Et je me suis laissée séduire par ces babouches femmes traditionnelles (le doré fait fureur cette année, mais je n'aime pas les dorures)
Elles ne sont pas rigoureusement identiques. Normal, elle sont faites une par une en modèle unique !
Facile à enfiler, la babouche se fait avec une languette quand il faut marcher vite et tenir le pied
Mais on la porte aussi en mule car la languette est prévue pour se rentrer sous le pied à l'intérieur.... Astucieux, non ?
Pour quelques euros la paire ( 5 ou 6) vous êtes équipés de la babouche qu'il vous faut. Si vous en voulez, choisissez et dites-nous vite ! Demain, nous repartons vers le soleil !!!! N'oubliez pas de préciser votre pointure !
Et le temps que je vous parle babouches, il pleut à verse ! Nous qui voulions voir de l'eau dans les oueds, ça pourrait arriver !!!!
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Par marley69 le 24 Mars 2019 à 21:54
Il fait frais ce matin. Le chauffage a fonctionné cette nuit. Mais le ciel est purgé et nous partons pour Tata à 10 h 30 sous le soleil.
160 km nous séparent de TATA, en passant par ISSAFEN. C'est, de notre point de vue, une des routes parmi les plus belles, sinon la plus belle, la plus spectaculaire.
NOTA : PANORAMIQUE = cliquez sur la photo ! Les paysages sont tellement grands qu'une seule image ne peut rendre compte de l'immensité que nous voyons. Le panoramique est fait de 2 ou 3 photos et permet d'avoir une meilleure idée de ce que nous voyons. Vous pouvez, de toute façon, cliquer sur toutes les photos.
PANORAMIQUE - départ de Tafraoute par la vallée des Ammeln avec le célèbre lion de l'Atlas (la pointe)
Détail du Lion de l'Atlas - Le soir, on dirait vraiment une tête de lion sculptée dans la pierre. On le voit du centre de Tafraoute
Nous prenons d'abord la direction d'Agadir, par la R 104, puis la R 106 direction Irghem. Il faudra ensuite prendre la direction d'Issafen et une route étroite mais très belle qui, à Issafen, rejoint la route Irghem - Tata
Les villages berbères se succèdent dans la vallée
La route grimpe et la vallée s'étend. On aperçoit à gauche les cultures en terrasses
Tafraoute est la région des amandiers. La fête des amandiers a lieu en février
Provision d'herbe pour les bêtes
Sur le plateau, de maigres champs disséminés
La montagne est toujours en toile de fond
La mosquée de Tazalaght et les aires de battage du village
PANORAMIQUE - un village au fond de la vallée
Détail du village
Ecureuil sauvage. On en voit très souvent
PANORAMIQUE - Les couleurs et les plissements de la roche sont infiniment variés
PANORAMIQUE - Autre village
L'oued a commencé à dévorer la route. Il faut en profiter avant qu'elle ne redevienne piste !
La route d'Issafen - Tata est, elle aussi, spectaculaire
Détail de la photo précédente. On pourrait faire une leçon de géométrie avec ce pan de montagne !
Attention ! traversée d'animaux !
PANORAMIQUE - plissements, couleurs, rayures, rien ne manque !
Des nomades dans cet univers minéral
Le soleil de l'après-midi écrase les couleurs. Dommage, car le contraste entre la palmeraie et la roche est magnifique
Beaucoup de femmes dans l'oued pour le lavage des tapis.
Nous nous arrêtons ce soir au camping "oasis Dar Ouanou", à 2 km de Tata. Ce camping est petit et le décor est joli. Mais il est envahi d'un groupe de CC menés par Orcada. Heureusement, ces CC là se couchent tôt !
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