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Hier soir, un mariage faisait la fête juste à la sortie du camping, après avoir monté un chapiteau sur une petite place. Nous sommes sortis quelques minutes, juste pour voir arriver le cortège de voitures qui arrivait en klaxonnant. Moment de honte en voyant des français (camping-caristes, hélas) plantés devant l'entrée du chapiteau, l'homme en short, en voyeurs peu discrets.
Nous sommes rentrés rapidement mais le lendemain, par hasard, nous rencontrons la femme de notre ami Houcine avec ses 2 enfants attendant un tax à 200 m du campingi ! Le monde est bien petit. Embrassades, on essaie de se comprendre. Nous avons justement téléphoné à Houcine pour lui dire que où nous étions....Nous apprendrons par Houcine que son épouse était au mariage hier soir, car c'est une cousine qui se marie.
D'ailleurs, il est venu à Zagora car cette semaine, il y a deux mariages dans la famille....
Le fils d'Houcine
Nous convenons de nous revoir à Zagora à notre retour de Mhamid et prenons d'ores et déjà rendez-vouspour un pique-nique au barrage de Ouarzazate. Nous emmènerons toute la petite famille en CC !
Pas de balade ni hier ni aujourd'hui, la hanche de Jean Paul nécessitant un peu de repos....
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Nous reprenons la route vers le sud. Il nous reste 100 km à parcourir pour arriver à Mhamid, au bout du goudron.
Aucun problème de route. La N 9 a été complètement refaite et est très belle. Juste un tout petit bout de piste avant Tamgroute pour un élargissement en cours.
L'offre de vêtements change dans cette région : le cheich est le vêtement indispensable contre le vent et la chaleur. Nous l'avons vérifié !
Nous passons à Tamgroute, célèbre pour ses poteries et sa bibliothèque
Nous avons visité Tamgroute il y a plus de 10 ans. Il serait bon que nous nous rafraîchissions la mémoire. Mais pas aujourd'hui.
A droite, la vallée du Drâa, lequel va bientôt disparaître de la surface pour couler dans son lit souterrain
et se jeter dans l'Océan au nord de Tan Tan
La dune de Tinfou. Elle fut notre premier contact avec le sable du Maroc. Beaucoup de voyagistes amènent là des hordes de touristes pour un bivouac d'une nuit à partir de Zagora. On grimpe sur la dune, on boit l'apéritif sur la dune, spectacle le soir autour du feu, promenade en dromadaire, nuit sous la tente. Bref, la totale. Mais après le désert algérien que nous avons arpenté dans nos jeunes années, cela nous avait paru un peu ....rikiki et ridicule.
Nous avons découvert le vrai désert de pierre et de sable un an plus tard ..... à pied.
Il a plu ces derniers jours dans le désert. Un peu d'eau dans le Drâa. Le Drâa est retenu en amont par le barrage de Ouarzazate. Régulièrement, l'eau est lâchée pour l'irrigation de la vallée
Le désert avance, inexorablement, malgré les efforts des hommes pour le contenir.
Route superbe (N9) entre Zagora et Mhamid
PANORAMIQUE
FOUM (qui veut dire bouche) ANAGAME. C'est un col à 1095 m qui domine Tamgrout
De l'autre côté : (une porte bien taguée) pour symboliser le col.
Sur la paroi de la montagne, la devise "Dieu, le Roi, la Patrie", que l'on voit très souvent
Voir de l'eau stagner dans cette région relève du miracle pour nous.
Plus loin, la moisson est en cours
Le désert est fragile. La notion d'environnement est de plus en plus présente au Maroc
Au Carrefour des Nomades
Nous décidons de faire une halte dans cette auberge - camping qui nous rappelle plein de bons souvenirs.
Joëlle, Daniel, vous êtes prêts ?
Dès que Marley voit une dune, il court comme un petit fou et se roule dans le sable
C'est exactement à cet endroit que nous sommes revenus de notre premier treck en 2006, après 5 jours de marche dans le désert et 3 jours de vent de sable... Que le coca nous a semblé bon ce jour-là ! Et nous y avons pris le petit-déjeuner préparé par Houcine .....
Nous venions de tout là-bas, au fond....
Et c'est là que nous avons bu un coca (encore un !) en 2017 et que personne n'a voulu nous faire à manger...
Cette auberge - camping est maintenant gérée par un Belge qui a repris cette affaire tombée en désuétude suite à une histoire d'héritage.
Mais nous n'avons pas pu y rester car la seule place à l'ombre n'avait pas d'électricité....et l'espace réservé aux camping-cars est très étroit.
Alors, nous sommes allés un jour plus tôt que prévu chez Phil, qui est en train de construire un superbe camping à Boulou, tout à côté de Ouled Driss (500m). Marley a immédiatement adopté l'endroit. Voyez plutôt !
A peine installés, nous partons courir (enfin, Marley) sur les dunes
Un peu de repos sous un tamaris
Puis, enfin, sur mes genoux.
Terminons cet après-midi par la vision que nous avons, Marley et moi, depuis notre transat....
Et je ne vous parlerai pas du ciel étoilé ! Il y a en ce moment dans ce camping un astronome qui passe ses nuits à faire des photos du ciel.
Bon, nous, après les avoir admirées un moment, nous allons aller nous coucher !
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C'est connu ! Si nous n'aime ni le vent, ni la poussière, ni le sable, on ne vient pas à Mhamid ou à Merzouga !
Ce matin, tôt, quelques nuages nous alertent. Nous voyons de l'orage au nord et j'aperçois même un éclair. Le vent vient de l'ouest.
Pour un Normand, c'est insignifiant. Ici, une heure après, le vent souffle très fort et .... il est chargé de sable. Oh, ce n'est pas la tempête, non,(rien à voir, nous avons connu!) mais "le vent de sable", tout simplement. Alors, on ferme tout et on reste calfeutré. Marley ne peut plus sortir, car le sable court à sa hauteur. Bref, on se repose. Idéal pour une petite sieste. Et puis, pas d'Internet, car le sable perturbe les ondes. Pas d'appareil photo qui a horreur des grains de sable.
En fin d'après-midi, le vent se calme. Nous pouvons mettre le nez dehors et enlever le sable qui s'est quand même infiltré dans le camping-car.
Le ciel est redevenu bleu.
Et ce soir, c'est fête. Nous dégustons le fameux tajine de chevreau de Houcine, servi au camping-car avec un dessert : orange à la canelle et banane.
Belle journée.
Tajine de chevreau cuit au feu de bois
Orange à la cannelle, banane et menthe fraîche pour l'infusion ou le thé
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Le vent s'est calmé cette nuit et recommence à souffler vers 10 h. Le ciel et l'horizon s'opacifient lorsque nous partons pour Mhamid. Nous avons 7 km à faire. L'évènement auquel nous souhaitons assister cet année, c'est le festival de musique des Nomades, doublé du Moussem (fête) des nomades. Dhabitude, les 2 évènements ont lieu a des dates différentes.
Nous avons choisi le camping idéal par temps idéal : le camping de la Boussole. Situé à l'extrémité du village, il est déjà dans le désert.
Il est facile à trouver, il suffit de suivre les pancartes. Pour une fois, nous ne sommes pas importunés par des rabateurs. Nos tentatives pour venir à Mhamid se sont toujours heurtées dès notre arrivée par une cohorte de rabateurs voulant nous emmener tous dans le plus bel endroit du monde. Cette fois-ci, nous savons où nous allons, et nous y arrivons sans difficulté.
La visibilité n'est pas optimale
Ce sera vite bien pire. Nous avons positionné le CC en travers du vent pour protéger la porte de sortie.
Et ce n'est qu'un vent de sable, pas une tempête....Ce n'est pas grand chose, nous dit un des deux frères de l'auberge. Il nous propose, le plus sérieusement du monde, une balade en voiture dans le désert, pour ne pas nous laisser seuls. Il est étonné de notre refus.
Nous allons dans la salle commune où nous cherchons un endroit où le sable ne rentre pas. Le toit est en tronc de palmier et les fenêtres sont beaucoup moins étanches que le CC !!! Le sable s'infiltre partout. Nous le constatons en rentrant au CC. La fenêtre est, bien sûr, fermée. Après avoir nettoyé tant bien que mal, nous mettons la protection extérieure, ce qui limite (sans arrêter complètement) l'entrée du sable.
Le plus malheureux dans l'histoire, c'est Marley que je ne peux absolument pas laisser au ras du sol.
Est-ce qu'on quitte la Normandie quand on est Normand parce qu'il pleut ? Le vent ici, c'est la pluie normande.
A 19 h, nous prenons des crêpes et du thé avec les autres français du camping. Le camping s'est rempli avec un groupe de Hollandais.
A 20 h, nous partons à 8 dans le 4 x 4 pour le concert qui a lieu "en ville".
Annoncé à 20 h, le concert commence à 21 H 45. Eh oui, nous sommes au Maroc. "Vous avez les montres, nous, nous avons le temps"...
Le concert est gratuit et sur un grande place. 50% d'étrangers.
Nous verrons un groupe de jeunes berbères de Sidi Ifni, deux groupes de jeunes nomades, tous "armés" de guitare électrique. Beaucoup de vie et d'énergie. Le troisième groupe, venu du Burkina Fasso, nous régalera de percussions jouées, chantées, dansées sur des instruments traditionnels.
Il fait très froid. Le ciel est redevenu très pur. Nous rentrons à minuit 1/2, en voiture, bien sûr.
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Ce matin, il fait un temps superbe. Mais la tempête est annoncée dans la journée.
Comparez avec la photo d'hier....
Une caravane revient du désert
Devant nous, le désert
Un bon endroit pour méditer ou admirer le ciel
Au loin un campement pour les amateurs de dunes pas trop éloignées...
Nous partons à pied au village. Les premières constructions sont à 300 m. Mais une voiture s'arrête. Un jeune nomade rentre d'un campement dans le désert. Il nous propose de nous conduire au centre de Mhamid. Très sympathique, il nous expllique que le vent, pour lui, c'est la routine. Nous le quittons en nous disant que les gens qui s'arrêtent comme ça, c'est impossible chez nous. Comme nous ne nous souvenons plus de la rue qu'il faut prendre pour aller au Moussem, nous demandons notre chemin. Une femme essaie de nous expliquer et appelle un jeune garçon pour nous accompagner. Cela tombe bien, il y va. Une fois arrivés, Jean Paul lui propose un pourboire. Il refuse, la main sur le coeur. Il est le petit fils de l'organisateur. Nous sommes les bienvenus. Tout simplement.
C'est quoi, le Moussem des Nomades ?
Les nomades ont dressé des tentes dans lesquelles ils proposent des produits : tissus (beaucoup), tapis, bijoux, épices
Il est tôt, il n'y a pas encore foule
Nous rencontrons un couple toulousain avec qui nous bavardons longuement. Derrière, les femmes font leurs emplettes
Les châles sont très colorés dans cette région. Un jeune nomade va m'en mettre un, assorti à mon teint, me dit-il.
Jean Paul refuse de faire la photo. Il me trouve moche, et la couleur ne lui plaît pas du tout...
Mais voilà les dromadaires qui arrivent... Ils font un petit tour entre les tentes puis s'en vont.
Un 4 x 4 revient ou s'en va dans le désert, chargé de matelas pour la nuit de bivouac
La rue est en sable, naturellement
Mais voici les chevaux
Ce matin, c'est la fantasia avec les chevaux.
Mais où se passent la course de chameaux et la fantasia ? Mystère ! Informations contradictoires.... Après des allers-retours, il semble que ce soit plus loin, dans le désert.
On y va !
Au loin, la tente officielle. Comme il y a eu du vent hier, rien n'est prêt pour la fantasia. La préparation est en elle-même un spectacle
Ces dromadaires là ne vont pas courir. Ils sont chargés pour le bivouac
Ceux-là, par contre, vont courir. On le sait rien qu'en regardant les selles
D'autres arrivent au galop
Ils posent pour la photo.
Le cheich, le premier vêtement du nomade
Les chevaux et cavaliers sont prêts
Pose pour la photo
Les harnachements sont superbements brodés
Ils veulent tous être sur face book
Ces hommes jeunes sont très fiers de leur identité
Le terrain est humidifié pour limiter la poussière. Galop d'essai.
La fantasia est un galop rapide au cours duquel les cavaliers vont, à un moment précis, faire faire un tour complet, d'une seule main, à leur fusil autour de la crosse. Puis ils vont tirer, tous ensemble, un coup de fusil. Le fusil, chargé avec de la poudre, ne peut tirer qu'une fois. Il faut le recharger ensuite pour l'essai suivant.
Les chameliers font aussi courir leurs bêtes
Mais les sièges des officiels arrivent, ainsi que le portrait du Roi, présent dans toutes les cérémonies
On a installé les barrières de sécurité pour contenir les badeaux. Les drapeaux, encore par terre, vont être dressés.
Il faut faire la ligne d'arrivée
Enfin, tout est prêt. La préparation a duré une heure et demie. Nouveau galop d'essai pour les chevaux
Les cavaliers viennent de tirer.
Et les voilà sur la ligne d'arrivée.
Mais ce n'était encore qu'un essai. Il est 13 H 30 et le couscous nous attend au camping. Nous décidons de rentrer, d'autant plus que le vent se lève. Le sable n'est pas loin. Nous ne verrons donc pas la fin de la fête ni la course des dromadaires.
Le couscous est excellent. Mais le vent s'est levé, plus fort encore qu'hier.
Nous restons calfeutrés dans le camping-car toute la soirée et renonçons même à aller au spectacle musical du soir -pourtant bien alléchant-. Le vent est glacial, très fort, même si le sable vole un peu moins....
Nous verrons demain......
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