Une enseigne a attiré notre attention : "Le vignoble du Val d'Argan" à Ounagha. Un vignoble près d'Essaouira, c'est exceptionnel (unique d'ailleurs). Mais que le propriétaire, Charles Mélia, soit petit-fils d'un rapatrié d'Algérie et propriétaire d'un vignoble à Chateauneuf du Pape, voilà qui n'est pas banal ! De plus, les raisins sont cultivés en agriculture biologique, ce qui est unique au Maroc. Notre curiosité a donc été éveillée et nous avons décidé d'aller voir.

Grand panneau à l'entrée de la propriété

Pourquoi un dromadaire ? Goliath (c'est son nom), tire la charrue entre les rangs de vigne. Ici, tout est fait à la main. 60 ouvriers s'occupent  du vignoble.

C'est 10 h du matin. Nous ne demandons pas à déguster et choisissons 4 échantillons

que nous goûterons plus tard avec les mets appropriés...

Nous ne verrons pas le propriétaire, mais toutes les explications nécessaires nous sont données et nous faisons une visite rapide.

Il y a une trentaine d'hectares de vignes

Après la visite, nous rejoignons le camping Esprit Nature, petit paradis au coeur d'une forêt de résineux, d'arganiers et de caroubiers.

Esprit Nature, ça se mérite : 3, 5 km de piste dont 2,5 en tôle ondulée.

L'environnement d'un espace, chez Esprit Nature

Nous passons 2 jours près de ce magnifique caroubier

Nous avons commandé un taxi pour demain : nous irons flâner à Essaouira.

Note : les photos étant nombreuses et le réseau médiocre, j'ai volontairement réduit la taille des dernières photos. Il suffit de cliquer dessus pour les avoir en plus grand. Merci de votre compréhension !

Petit rappel historique :

Essaouira, avant de devenir portugaise au XVème siècle, a connu les Carthaginois et les Romains. Les Juifs s'y sont installés en masse lorsqu'ils ont été chassés d'Espagne par les Rois Catholiques. Le commerce de la canne à sucre, puis la traite négrière vont faire de Mogador (Essaouira) une ville prospère. En 1764, le sultan Mohammed Ben Abdallah fait appel à un ingénieur militaire français pour réaliser le port et la réalisation de la nouvelle ville, Essaouira, "la bien dessinée". Aujourd'hui, Essaouira est un port de pêche. La plupart des Juifs ont quitté Essaouira en 1967 (guerre des six jours).

Essaouira attire beaucoup d'artistes et est célèbre pour ses festivals de musique. Elle attire aussi beaucoup de touristes étrangers.

Beaucoup de peintres à Essaouira

La marquetterie est un artisanat reconnu. Le bois de Thuya est très utilisé

La vannerie

Poterie de Tamgrout

 

La faïence

Les instruments de musique

 

La mode. Beaucoup de créateurs à Essaouira

le design

L'histoire est omniprésente :

Les fortifications et les canons pointés vers la mer

Les mouettes apprécient les fortifications....

Fronton d'une porte d'une maison juive dans le Mellah (quartier juif)

 

Essaouira, c'est aussi ses souks

Souk aux épices les plus diverses

Ses légumes. Ici des olives de toutes sortes

Des épices de toutes les couleurs

Son souk aux poissons

Mais le marché, c'est aussi dans la rue...

 

 

Nous avons découvert avec bonheur les vertus du jus de canne à sucre au citron et au gingembre

Les figues de barbarie ont aussi beaucoup de vertus

Sans oublier, bien sûr, tous les produits tirés de la noix d'argan (ici, une pâte à tartiner au goût de noisette)

La mode est aussi dans les rues

Toutes les herbes bienfaisantes aussi.

Et il nous reste le port. Ah, le port ! Un spectacle à lui tout seul. Il faut quand même supporter l'odeur... Il fait un peu chaud.

Les pêcheurs vendent leur pêche sous l'oeil attentif des mouettes

 

Les chalutiers

 

Les barques traditionnelles

Nous terminons notre journée par un thé sur la place près du port.

Ces voitures miniatures sont louées pour les enfants. Mieux qu'un tour de manège

 

Ce jeune européen qui chante avec guitare électrique et sono en faisant la manche détonne complètement dans le paysage.  Vision insolite en terre marocaine qui montre à l'évidence qu' Essaouira est une ville internationale !

 

 

 

 

 

 

 

Petit complément pour la journée d'hier :

Nous sommes allés déjeuner à  "la mouette gourmande" (ne pas confondre avec la mouette d'Essaouira qui est sur la place). Il s'agit là d'un restaurant d'application. Prenez juste le temps de lire :

 

Restaurant en terrasse, vue imprenable sur la mer, gentillesse de l'accueil. Le couscous était simple mais bon et copieux. (35 drh)

Il faut réserver : 06 62 68 35 19. Maison de quartier dans le Mellah, à 200 m de Bab Doukkâla; A utiliser sans modération.

Aujourd'hui, 147 km de route nationale bonne, sinueuse mais pittoresque. Des milliers d'hectares d'arganiers. Puis l'Océan.

Les noix d'argan

Superbe théière en tôle découpée. 

L'ile de Mogador, face au port d'Essaouira, interdite d'accès, aujourd'hui réserve ornithologique.

 

 

 

Vente d'huile d'argan et de miel au bord de la route

Des arganiers à perte de vue. Nous avons déjeuné devant ce paysage.

La mer n'est pas loin. On l'aperçoit entre les 2 collines

Il fait très sec cette année. Le Maroc est plus vert à cette période de l'année d'habitude

La nationale rejoint le bord de mer.  Plages de sable à l'infini...

Huttes de pêcheurs  sur la falaise

La houle est très forte aujourd'hui. 

Beauté des déferlantes

Le vent secoue les oreilles de Marley

Plaisir d'arriver à Terre d'Océan et de retrouver Emmanuelle, le camping et sa vue imprenable sur l'Océan. 

 

 

 

Nous avons prévu aujourd'hui aller déjeuner chez Brahim Tchoui, responsable du rucher d'Inzerki. Nos appels téléphoniques d'hier restent sans réponse. Nous partons quand même, dans le joli Dokker blanc loué pour la circonstance. Eh oui, le Koléos nous manque, mais nous faisons autrement ! 

 

Parfaitement adapté au terrain, pour rouler maxi à 80 km/h, c'est parfait !!!!

Nous ferons la boucle Imi Ouaddar - Agadir - Inzerki - Imouzzer - Aourir - Imi Ouaddar. 

Insolite !!!!!

Cure de fruits et légumes obligatoire dès notre arrivée sur le territoire

Terre rouge et arganiers sur la route Agadir - Marrakech

Inzerki est à 82 km d'Agadir. Le village est accessible par la piste de 8 km

 

Paysages le long de la piste

Les villages sont disséminés dans la vallée. Inzerki est le 3ème village.

Le point GPS du guide "le Maroc en Camping Car" pour l'arrivée au rucher est erroné. Il faut noter N 30°47.828' et W 009°11.444';

Autre format : N 30°44450"  et W 9°11'27" et vous êtes à 1010m.

Le Rucher traditionnel

Peu connu des touristes (difficile d'accès, signalétique défaillante), il est, paraît-il, connu des apiculteurs du monde entier.C'est le plus grand et le plus vieux rucher collectif au monde. Il est construit en pisé sur 4 niveaux avec  des compartiments formés de cases superposées. Chaque case contient 3 ruches.

Calcul simple : 180 cases sur 4 rangées = 720 cases

3 ruches par case x 720 = 2860 ruches

1 ruche =  entre 40 et 50 000 abeilles x 2860 = entre 120 à 150  millions d'abeilles.

Aujourd'hui, les familles des villages possèdent encore des ruches. Mais l'on considère que les ruches modernes sont beaucoup plus productives. Ici, on laisse les abeilles vivre leur vie et on ne prélève que le superflu. La qualité du miel est donc exceptionnelle.

Brahim est absent. Il est parti chercher des étiquettes à Agadir. Nous ne déjeunons donc pas chez lui mais prenons 2 pots de miel sans étiquette. Peu importe ! Les étiquettes ne se mangent pas !!!

Nous reprenons la route direction Argana puis Imouzzer et ses cascades.

 

 

 

Les cascades d'Imouzzer. ça, c'est la pub

 

ça, c'est la réalité : pas une goutte d'eau. Les Marocains sont inquiets. L'année s'annonce très sèche.

A part nous, pas un chat. Pas un touriste. Les guides font grise mine et on peut les comprendre. Nous avons pris un thé en contemplant les roches sèches.

 

Vue sur la vallée

 

 

L'an dernier, nous avons pris cette piste non ouverte à la circulation et nous sommes retrouvés en plein chantier.

Cette année, la route est ouverte pour le contournement de la Vallée du Paradis. Mais nous ne l'avons pas prise. Ce sera pour une autre fois....

 

Ce fut une sacrée épopée, l'an dernier. 

 

La vallée du Paradis est un vaste chantier toujours renouvelé. L'oued en furie emporte chaque année une partie de la route, toujours à reconstruire. Nous avons constaté que les remblais des travaux remplissaient le lit de l'oued. Au prochain orage, ce sera pire qu'avant. L'eau passera, de toute façon !!!!!

 

Les guinguettes les pieds dans l'eau ont fermé

 

L'eau emporte ponts et chaussées

Retour à terre d'océan. Repos. Méditation...

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous voulons aller au souk de Taroudant dimanche. Il vaut mieux nous en rapprocher. Nous quittons à regret Terre d'Océan pour "les jardins de la Koudya" qui se trouvent à proximité de Taroudant sur la N 10.

Une nationale, c'est une nationale, au Maroc comme en France. 80 km/h maxi (eh oui, Mrs les râleurs, ici c'est comme ça depuis longtemps), 60 km/h dans les agglomérations et les villages, qui sont nombreux, des radars mobiles redoutablement efficaces et sans pitié, malgré la gentillesse et la courtoisie de la Gendarmerie Nationale à notre égard.... Bref, il nous faut pas moins de 2 H 1/2 pour faire les 130 km qui nous séparent de notre point d'arrivée.

 

 Golf dans la baie de Taghazout

La baie de Taghazout est connue pour sa plage de sable fin immense, ses résidences luxueuses.

Des projets immobiliers pharaoniques sont en cours

Agadir ne vit pas seulement du tourisme. Son port de pêche est très actif

Le long du périphérique nord d'Agadir, des haies de bougainvillées

Pour les nostalgiques, quelques Berliet hors d'âge. Profitez-en, il n'y en a plus beaucoup.

Beaucoup de vannerie dans la région

 

Nous voici aux "jardins de la Koudya"

Un Français et une Allemande ont loué 85 ha de terre à l'état marocain. Cultures et vergers occupent presque tout l'espace.

Il nous a été proposé d'aller faire le plein de mandarines dans un verger. La production est trop importante cette année et tout ne sera pas cueilli. L'endroit est vraiment superbe. Un autre coin de paradis .....